Résumé
La démarche VAE a, depuis 2002, préfiguré l’évolution des textes législatifs qui régissent aujourd’hui la formation continue en France, dans la mesure où elle a anticipé ce qui est dorénavant placé au cœur des priorités en matière de développement économique et de lutte contre la précarité économique et le risque chômage, à savoir la démarche compétences. Dans son esprit, la VAE défend intrinsèquement l’idée selon laquelle les contextes d’activité rendent possible, pendant la carrière professionnelle, la construction de savoirs d’action au même titre que la formation initiale et les systèmes de formation scolaire. Nous montrons dans notre proposition comment la recherche en sciences sociales et en économie a questionné les modalités d’accès et de réussite des candidats VAE à l’Université et comment leur expérience peut être étudiée comme vecteur de transformation ultérieure des parcours professionnels. Nous illustrons notre propos par les résultats d’une recherche portant sur les effets de cette procédure chez des candidats ayant pu s’inscrire dans un tel projet, sur la manière dont cette expérience a été en mesure de produire une plus-value dans leur trajectoire en matière de hausse de la qualification des postes occupés et des revenus. Nous baserons notre argumentaire sur une analyse statistique des données tirées d’une enquête longitudinale rétrospective auprès de 278 candidats VAE de l’Université de Strasbourg ayant bénéficié du dispositif entre 2003 et 2015.
Ce travail est disponible sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International .