Conserver et transmettre un patrimoine culturel immatériel

Résumé

Plusieurs études montrent que les artisans d’art sont en difficulté pour « faire » et se « défaire » de leurs propres expériences professionnelles pour les transformer en objets de formation. À partir du cadre théorique de l’anthropologie culturaliste (Chaliès et Bertone, 2021), cet article propose en premier lieu de conceptualiser ce que pourrait être la « maintenance » et la « réinterprétation » (Livet, 2018) de la part immatérielle d’un patrimoine métier pour possiblement en faire un objet pour la formation. Sur cette base, elle détaille les principaux résultats d’une étude de cas permettant de tester le caractère heuristique d’une procédure permettant théoriquement de placer les artisans d’art dans différentes expériences de « présence corporelle » afin de progressivement « mettre la main » et d’« avoir la main » sur leurs connaissances et savoir-faire. Les conditions technologiques nécessaires à l’objectivation et à la formalisation de la part immatérielle d’un patrimoine métier et de l’aménagement des situations de formation pour en permettre la transmission sont finalement discutées.

Mots-clés : anthropologie culturaliste, artisanat d’art, formation professionnelle, patrimoine culturel immatériel, présence corporelle.

PDF