Abstract
Les associations d’insertion (AI) ont pour mission d’aider leurs salariés à rejoindre le marché du travail. Une étude de cas auprès de l’association AI X67 et s’appuyant sur dix entretiens compréhensifs montre l’existence d’un conflit de priorité entre travail rémunéré et auto-formation chez ses salariés en insertion. Se former afin de gagner employabilité, dans les propos des salariés, apparait comme un objectif nettement « en retrait ». Si les mises à disposition favorisent le développement de l’autonomie des salariés, elles ne leurs permettent pas de sortir de s’extraire de routines ce qui montre une dépendance par rapport à ce contexte de travail particulier. Cette situation n’offre donc guère de possibilités d’émancipation. C’est pourtant à cette condition que l’AI X67 pourra remplir sa mission d’insertion.
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