Abstract
La transformation est inhérente à toute forme de vie et même de survie. Les exemples ne manquent pas dans les différents milieux vivants (végétal, animal, humain…) pour illustrer ce que le Petit Robert définit à la fois en tant que processus (action de [se] transformer) et résultat (changement, modification qui en résulte). Comme toutes les activités humaines, l’éducation, entendue comme un champ de pratiques sociales visant « l’acquisition des différents savoirs, l’accompagnement du développement des individus et des collectifs » (Champy-Remoussenard, 2015), n’échappe pas à ce mouvement. Cependant, il apparaît, depuis plusieurs décennies, que les actions de transformation des représentations et des pratiques s’intensifient sous l’impulsion des politiques volontaristes (Rege Colet & Romainville, 2006 ; Mons, 2007 ; Martinot & Ferracci, 2014 ; Rey, 2016) et des mutations sociales (Mestel-Cresta et al., 2014 ; Merhan et al., 2015 ; Voirol-Rubido et Hanhart, 2015) qui affecteraient tous les niveaux de l’éducation (macro, méso et micro). L’ensemble des systèmes éducatifs (formation des adultes, enseignement supérieur, école, insertion, travail social, etc.) est aujourd’hui traversé par des discours politico-institutionnels qui appellent à des changements « adaptatifs » pour répondre aux évolutions de l’environnement socio-économique et notamment du marché de l’emploi. La multitude de termes (ex. « modernisation », « refondation », « rénovation », « réajustement », etc.) utilisés pour légitimer ces appels témoigne de la difficulté du champ de l’éducation à se transformer pour faire face aux nouveaux défis qui s’imposent à lui.
Au-delà des difficultés inhérentes à tout changement souhaité ou souhaitable, il ressort que les transformations initiées par les autorités politiques et éducatives peuvent se lire selon quatre niveaux : opérationnel, structurel, contextuel, symbolique.
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