Se former par la description de l’expérience sensible

Résumé

Expliciter l’expérience sensible semble a priori orienter le travail de description vers des sphères éloignées de l’action, voire de l’agentivité. Entendre, voir, sentir… c’est en effet faire l’expérience selon un mode passif de phénomènes qui se donnent à vivre, sans intervention active du sujet. Cependant, en s’approchant des phénomènes vécus, il est possible d’accéder aux processus qui participent d’une alternance entre l’absorption dans des contenus sensibles et d’autres processus qui relèvent d’une déprise. En mobilisant l’explicitation selon l’approche fondée par Pierre Vermersch lors de séminaires de recherche organisés à l’École nationale supérieure de Paris entre 2016 et 2018, il a été possible de décrire les processus qui participent d’une réduction ou d’une restauration de l’agentivité au contact du vécu sensible. Deux dimensions seront alors examinées dans cet article : celle de la constitution de connaissances sur l’activité de description de l’expérience sensible (1) ; celle des dimensions professionnalisantes résultant du développement de la capacité à décrire l’expérience sensible (2).

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