Résumé
Les auteures se penchent sur l’Action de Formation En Situation de Travail (Afest) qui rompt avec la séparation historiquement héritée entre le travail et la formation. Elles explorent l’hypothèse selon laquelle l’Afest, dont l’objet est de mobiliser l’activité à des fins pédagogiques et d’exploiter les vertus potentiellement formatives du travail, contribue à l’instauration d’une nouvelle épistémologie de la formation en opérant, par rapport aux manières conventionnelles de penser, concevoir et délivrer une formation, un triple déplacement : mobiliser l’entreprise dans l’élaboration du processus formatif ; fonder l’ingénierie de formation sur l’analyse de l’activité de travail ; et in fine transformer tant le métier de formateur que l’organisation du travail par l’installation d’espaces pédagogiques de nature réflexive et dialogique.
Mots-clés : Afest, analyse du travail réel, entreprise, réflexivité.