Abstract
Les politiques d’éducation et de formation en Afrique subsaharienne sont planifiées à travers un système éducatif décentralisé. La situation de la scolarisation de base et de l’alphabétisation dans cette région requiert des alternatives aux politiques d’éducation jusqu’ici entreprises. Cette désarticulation progressive Etat-Formation-Société entraîne de nouvelles polarités. En effet, la pertinence contestée de l’école publique provoque une perte de confiance des familles et le développement de structures parallèles, d’initiatives locales et d’investissements étrangers au sein d’un système d’éducation non formelle. Dès lors, en marge du fonctionnement de l’Etat émergent une multitude d’acteurs de l’éducation en dehors du système institutionnel dominant. Les espaces désertés par la puissance publique sont réinvestis par des acteurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux. (...)