Abstract
L’ouverture de l’université sur son environnement socio-économique est périodiquement en France une source de débats. Cependant, le chômage endémique des jeunes et le déclassement de certains diplômés (Giret, Nauze-Fichet et Tomasini, 2006) semblent confirmer le choix des pouvoirs publics de développer depuis plusieurs décennies un nombre important de cursus professionnalisés au sein de l’institution universitaire. Pour certains auteurs, cette professionnalisation de l’université resterait superficielle (Le Boterf, 2008) car elle serait plus envisagée comme une réponse à des préoccupations internes à l’institution, qu’à une demande socioprofessionnelle externe identifiée. Toutefois, plusieurs expériences dans le cadre juridique de l’apprentissage1 ou de la formation continue tendent à démontrer que la conception de dispositifs avec le monde professionnel est possible. Mais, ces partenariats restent des constructions fragiles car ils subissent l’incertitude de toutes coopérations interorganisationnelles entre des acteurs aux logiques différentes. Selon nous, le partenariat éducatif université-entreprise soulève la question de l’alternance en formation et devient à ce titre un objet multidimensionnel : institutionnel, organisationnel, pédagogique et didactique. (...)