Abstract
Les formations professionnelles initiales offrant des programmes en alternance sous l’appellation "Alternance Travail-Etudes" (ATE) au Québec, ou "enseignement coopératif" dans le reste du Canada, constituent les manifestations les plus organisées de la tendance à une redéfinition des frontières et des rapports entre l’éducation et le travail. Ces pratiques de formation, qui allient plus d’un stage en entreprise et des périodes de formation en établissement scolaire, se multiplient, s’introduisent de plus en plus dans les programmes de type professionnel, aussi bien en formation professionnelle initiale qu’en formation continue. La formation professionnelle initiale, interface entre le monde de l’éducation et celui du travail, devient donc un lieu où se croisent d’importants enjeux, et subit ainsi des restructurations reflétant des politiques et des mesures qui prônent un rapprochement entre les systèmes éducatif et productif. Dans le contexte québécois, l’alternance se développe essentiellement pour poursuivre deux grandes finalités : l’amélioration de la qualité de la formation et l’adéquation formation emploi dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre. (...)