Abstract
La recherche porte sur un groupe de salariés employés par une entreprise du secteur de la propreté. Ces salariés travaillent sur le site d’une usine du groupe sidérurgique Arcelor-Mittal à Florange en Moselle. Une disposition récente de la direction de l’usine contraint les personnes qui interviennent régulièrement sur le site à passer un test de sécurité qui se présente sous la forme de quinze questions écrites. Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut lire un texte sur un écran d’ordinateur où sont présentées les consignes de sécurité. Les candidats au test lisent l’ensemble des consignes juste avant de répondre aux questions. Le texte n’est pas disponible en dehors de cette situation. Devant les échecs répétés aux tests d’un certain nombre de ses agents, l’entreprise de propreté a fait appel à un organisme de formation à qui a été confiée la tâche de préparer les salariés à ces tests. Ces salariés sont au nombre de douze et travaillent tous sur le même site pour la même entreprise de propreté. Ils assistent à deux séances de deux heures de formation par semaine entre midi et quatorze heures. Le groupe est rarement au complet en raison des contraintes de poste des uns ou des autres. Le groupe est composé de francophones natifs et non natifs, d’origines géographiques diverses : Italie, Algérie, Cambodge, Moselle. Parmi les salariés qui ne sont pas nés en France, certains sont arrivés très jeunes comme c’est le cas des deux italiens dont le français est la langue première. Les autres sont arrivés adultes ou jeunes adultes et le français est pour eux une langue seconde. (...)