Abstract
On assiste aujourd’hui à une tendance de fond dans l’enseignement universitaire qui vise à se soucier davantage de la professionnalisation des étudiants. On peut rapprocher cette tendance du succès phénoménal de la notion de compétence qui traverse aujourd’hui la plupart des curriculums de formation et traduit la volonté de former des travailleurs-acteurs, dotés d’une certaine autonomie, capables de mobiliser un ensemble de ressources cognitives et socio-affectives pour gérer des situations complexes et inédites. Il s’agit alors de former des professionnels de haut niveau, experts dans leur champ d’activité et rigoureux aux plans intellectuel et éthique.
Cette préoccupation a pour implication la mise en place de systèmes de formation alternée fréquentés par des publics qui investissent désormais l’université à la fois comme lieu d’acquisition d’une formation qui ait de la valeur sur le marché du travail et comme lieu d’expression de leur personne. (...)