Abstract
Selon la théorie des systèmes auto-organisateurs, la personne, en tant qu’organisme vivant, a le potentiel de se dépasser pour créer de nouvelles structures et de nouveaux modèles de comportements (H.R. Masterpasqua et P.A. Perna, 1997) et ceci, dans des processus d’apprentissage et de développement (R. Legendre, 1993). C’est donc en apprenant qu’elle devient capable de faire ce qu’elle était incapable de faire auparavant. Or, en contexte d’interactions difficiles, la personne a de la difficulté à initier de nouvelles structures et de nouveaux modèles de comportements. Dans ce contexte particulier, elle a recours à des stratégies qui sont identiques à celles qui ont déjà conduit à des résultats inefficaces (C. Argyris, 1995 ; C. Argyris et D.A. Schön, 1974 ; D.A. Schön, 1983, 1987 ; P. Watzlawick, J. Weekland et R. Fisch, 1974). Comment expliquer qu’il en est ainsi ? C’est à cette énigme que s’intéresse la présente étude. L’objectif est d’examiner le processus d’apprentissage en contexte d’interactions difficiles et, en même temps, de chercher à le stimuler de façon à permettre la construction d’une théorie d’action cohérente avec des valeurs de coopération. (...)