Abstract
Les adultes dits "en difficulté" à l’écrit ont longtemps été étudiés du point de vue de leurs manques, de leurs difficultés, de leurs besoins, pas seulement dans leur rapport à l’écrit, mais aussi dans tous les aspects de leur vie personnelle, sociale et professionnelle. Certains sociologues des années 70 ont mis en évidence un déficit, nommé "handicap socioculturel", qui frapperait les publics de milieux populaires, disposant d’un "code restreint" (B. Berstein, 1975). La presse, portée par un discours politique et humanitaire, s’est également emparée de cette question, opérant fréquemment des amalgames entre illettrisme, pauvreté, maladie, violence sociale, analysés notamment dans les travaux de C. Frier (1992) et B. Lahire (1992, 1999). (...)